Inondation

La région Nouvelle-Aquitaine compte 2690 communes (source: GASPAR) concernées par le phénomène d’inondation (débordement de cours d’eau et submersion marine) soit près d’une commune sur deux.

 

Définition officielle selon la loi n°2010-788 du 22 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (Grenelle 2), une inondation est une submersion temporaire, par l’eau, de terres émergées, quelle qu’en soit l’origine, à l’exclusion des inondations dues aux réseaux de collecte des eaux usées, y compris les réseaux unitaires.

Cette notion recouvre les inondations dues aux crues de rivières, des torrents de montagne et des cours d’eau intermittents méditerranéens ainsi que les inondations dues à la mer dans les zones côtières.

L’inondation est un phénomène naturel qui constitue une menace susceptible de provoquer des pertes de vie humaine, le déplacement de populations et des arrêts ou des perturbations d’activités économiques. Elle peut également nuire à l’environnement et compromettre gravement le développement économique.

C’est la catastrophe la plus fréquente et la plus coûteuse en terme de perte humaine et économique. En effet, la moitié des catastrophes naturelles mondiales sont des inondations.

 

Les inondations sont avant tout la manifestation des crues mais pas seulement puisqu’il peut y avoir des inondations sans crues.

Le déclenchement des crues est dû à quatre facteurs principaux:

  • le volume et le type de précipitations,
  • l’état des sols c’est-à-dire leur taux de saturation aux moments des précipitations. Ce taux de saturation conditionne l’absorption et l’infiltration dans les sols permettant l’alimentation des nappes phréatiques,
  • la nature et la configuration des sols c’est-à-dire de quels constituants est composé le sol. En effet, un sol argileux est rapidement saturé à l’inverse des sols sableux. La pente et la nature du couvert végétal peuvent accélérer iu ralentir la vitesse d’écoulement des eaux. Un sol ayant un couvert végétal retiendra plus facilement les eaux. La confluence des cours d’eaux est également un facteur important puisque la montée des eaux est accélérée et la volume accrut,
  • l’action de l’homme: l’homme peut être un facteur aggravant des inondations avec l’imperméabilisation des sols, le déboisement, la rupture d’ouvrage de retenue d’eau.

 

Les inondations peuvent être dues à l’effet simultané de plusieurs phénomènes : c’est souvent le cas des submersions marines provoquées par la combinaison d’une forte houle, de coefficients de marée élevés et parfois même d’une onde de tempête.

(texte extrait du site www.risques.gouv.fr)

 

Suivant les zones du monde, les inondations n’ont pas les mêmes origines. Dans la zone tempérée, on trouve trois origines naturelles principales:

  • les pluies convectives liées aux orages d’été ou d’automne,
  • les pluies océaniques
  • la fonte des neiges

Dans les zones froides et intertropicales, on distingue quatre origines principales:

  • les pluies de moussons d’été sont la cause des inondations les plus catastrophique sur le plan mondial
  • les pluies liées aux dépressions tropicales et cycloniques dans les régions intertropicales qui peuvent engendrer des crues subites ou des inondations durables accompagnées de coulées de boues,
  • les embâcles et débâcles glaciaires
  • les pluies liées aux phénomènes cycliques comme El Niño. Ce sont des précipitations importantes dans des régions habituellement sèches.

 

Les inondations sont classées selon la vitesse d’écoulement de l’eau mais elles peuvent également être classées selon leur origine naturelle ou accidentelle ou selon leur nature (débordement de cours d’eau, submersion marine,…)

 

inondation-cinetique-1.png
Les inondations à cinétique lente, littorales ou estuariennes

 

inondation-cinetique-2.png
Les inondations à cinétique rapide torrentielle

(tableaux extrait de UVED)

 

Quel est le risque inondation sur la région Nouvelle-Aquitaine ?

 

Liens utiles pour aller plus loin dans la connaissance et la prévention des inondation :