Risques – Nouvelle-Aquitaine : impacts du changement climatique sur les inondations (Adour maritime)

Changement climatique, Inondations, Risques naturels

20/01/2020

Dans la perspective des accords de Paris et de la COP 21, s’appuyant sur les scénarios et perspectives esquissés par le GIEC, l’ensemble des services de l’État sont incités à anticiper l’impact du changement climatique sur leur territoire, pour ainsi améliorer la prévention des risques et la résilience des territoires.
Le Service de Prévision des Crues Gironde – Adour – Dordogne (SPC GAD) propose une publication scientifique : « Conséquences de la hausse du niveau de l’océan due au changement climatique sur la vigilance crue et les inondations en estuaire : cas de l’Adour ».

 

Dans le sud-ouest de la France, le fleuve Adour, sur ses derniers 100 km jusqu’à son embouchure à Bayonne, est à la fois soumis à l’influence de la marée et de crues fluviales. Le Service de Prévision des Crues Gironde – Adour – Dordogne (SPC GAD) est en charge de la surveillance des inondations sur ce secteur ; pour ce faire, il travaille au développement d’outils opérationnels de prévision des crues et à l’établissement de cartes de zones d’inondation potentielle (ZIP) à destination des services de gestion de crise, des partenaires territoriaux et du grand public. Sur le thème des effets du changement climatique, le SPC GAD a choisi de travailler sur les évolutions probables des inondations sur le secteur de l’Adour maritime (embouchure, estuaire et secteur sous influence fluvio-maritime), tant en termes de fréquence qu’en termes d’extension spatiale. Cette analyse porte sur les conditions de forçage maritime des modèles hydrauliques utilisés sur ce secteur, en s’appuyant sur les scénarios de changement climatique et leurs conséquences sur la hauteur des eaux océaniques. En effet, à l’aide des outils de modélisation hydraulique et cartographique exploités au SPC GAD, il est possible d’évaluer les conséquences prévisibles pour les services opérationnels et les territoires de l’évolution continue du niveau marin à l’horizon de 2100. En isolant la partie maritime et en fixant l’hydrologie de crue, notre analyse met en évidence l’évolution de la contribution de l’influence maritime sur la vigilance crue du secteur, et l’extension des zones inondées. L’augmentation attendue de l’importance du facteur océanique sur la vigilance crue est discutée au regard de scénarios hydro-météorologiques défavorables (surcote et pluviométrie) prévus.