SURICATE-Nat: Analyse automatique des séismes via Twitter
Données, Risques naturels
13/02/2018
L’expérience montre que, en cas de survenue de catastrophe naturelle et tout particulièrement de séismes, il y a souvent des citoyens « connectés » au plus près des événements qui partagent en temps-réel leurs expériences ou leur vision de la situation via les réseaux-sociaux.
Ce fut le cas dès 2010 lors du séisme qui ravagea Haïti, puis au Japon en 2011, en Italie en 2012 puis 2016, etc.
Du fait de son principe de messages courts avec la possibilité d’attacher du contenu multimédia, le réseau social Twitter, qui fédère une communauté habituée à commenter en direct le moindre événement / la moindre expérience du quotidien, est particulièrement efficace pour diffuser de premières informations extrêmement rapidement après la survenue d’un événement d’ampleur à tel point de pouvoir être utilisé quasiment comme un « capteur »…
Fort de ce constat, le BRGM développe, en collaboration avec l’UTT (Université de technologie de Troyes) et avec le soutien de la Fondation MAIF, une plateforme participative d’analyse semi-automatique des messages en lien avec les catastrophes naturelles émis sur Twitter. Dénommée SURICATE-Nat (www.suricatenat.fr), cette plateforme considère chaque individu comme un capteur doué de 5 sens capable de restituer ses observations de manière spontanée et rapide. Mise en ligne en décembre 2017, la première version de SURICATE-Nat couvre à ce jour les séismes, avant de s’ouvrir prochainement aux inondations, puis à d’autres aléas naturels. En pratique, chaque Tweet émis en langue française et faisant référence à des termes liés aux séismes, est collecté est traité automatiquement par des algorithmes d’intelligence artificielle. Dans un second temps, ces messages sont également soumis aux internautes qui peuvent ainsi contribuer à l’analyse pour compléter et améliorer les modèles prédictifs. La plateforme étant actuellement en phase de test, ses auteurs encouragent les utilisateurs à leur faire part de leurs impressions.
Cette initiative originale ne s’inscrit pas en concurrence des canaux traditionnels de remontée d’information, mais bien en complémentarité : pour les séismes, il s’agit donc de compléter ce que « voient » les sismomètres ainsi que les citoyens engagés qui témoignent via le site internet du BCSF.
Source : http://www.planseisme.fr