Risques – Nouvelle-Aquitaine : Un glissement de terrain s’est produit sur la commune de La Réole (33) au début du mois de février 2021.

Evènements du territoire, Risques naturels

23/03/2021

Le phénomène est apparu au sein d’un versant surplombant la vallée de la Garonne, à l’est de la commune de La Réole (33), au lieu-dit « Le Mirail ». Survenu entre le 1er et le 3 février 2021, il a affecté des éléments périphériques à une habitation, mais n’a pas occasionné de victime.

Localisation du glissement de terrain survenu entre le 1er et le 3 février 2021

(https://www.geoportail.gouv.fr/carte)

Dans ce secteur situé en rive droite de la Garonne, le coteau est formé par des terrains calcaires recouverts par des colluvions (dépôts de pente) d’épaisseur variable. Au Mirail, le versant ainsi formé domine la Garonne d’une centaine de mètres de hauteur. Début février, un glissement rotationnel dans les colluvions s’est produit dans la partie haute du versant, directement en aval des constructions. Il a entraîné l’apparition d’un escarpement orienté est-ouest sur une distance de 70 mètres environ, et d’une hauteur approximative comprise entre 0,2 m et 1,5 m au maximum. D’autres niches d’arrachement apparaissent dans le versant, jusqu’à la formation d’un bourrelet à environ 40 m en aval des constructions.

Vue générale du glissement de terrain (©BRGM)

Niche d’arrachement apparue en sommet de versant à la faveur du glissement (©BRGM)

Le glissement a emporté une partie des terrains situés sous la terrasse et à proximité, dont le maintien était assuré par des ouvrages de soutènement. Les dégâts sont uniquement matériels et ne concernent a priori pas le bâti.

Glissement des terrains soutenus par des ouvrages, sous et à proximité de la construction (©BRGM)

Le diagnostic réalisé par le BRGM à la demande de la Préfecture de la Gironde met en avant les faibles propriétés mécaniques des dépôts de pente, qui ne confèrent pas une stabilité suffisante des terrains dans cette configuration de versant fortement incliné. Les fortes précipitations survenues fin janvier 2021 ont probablement aggravé cette situation déjà précaire. Les circulations d’eau, par ruissellement, infiltration et/ou par la nappe d’eau souterraine, ont pu déclencher le phénomène. On notera que le phénomène est une réactivation d’un glissement survenu le 29 janvier 2014, dont la rupture avait déjà été amorcée par de fortes précipitations au cours des semaines précédentes (cf. rapport BRGM/RP-63363-FR).

 

Pour aller plus loin :

L’observatoire régional des risques Nouvelle-Aquitaine offre la possibilité de visualiser les événements « risques naturels » de Nouvelle-Aquitaine