Risques – Nouvelle-Aquitaine : Un éboulement s’est produit sur le territoire de la commune de Cognac (16), au début du mois de février 2021.

Evènements du territoire, Risques naturels

18/03/2021

Le mouvement de terrain s’est déclenché au lieu-dit le Solençon, au Nord du territoire de Cognac, en début de journée du 06/02/2021. L’instabilité a recouvert la chaussée de la RD48, entraînant l’interruption de toute circulation sur cet axe routier.

Localisation de l’instabilité survenue le 06/02/21 sur le territoire de Cognac

(https://www.geoportail.gouv.fr/carte)

Le 06/02/21 en début de matinée, un éboulement a été constaté sur la RD48 au droit du Château de Bagnolet, extrémité nord du territoire de Cognac. L’événement correspond à la rupture d’un compartiment rocheux à partir du talus subvertical (hauteur de 4,50 m environ) surmontant côté sud la RD48, à hauteur de la passerelle appartenant au Domaine de Bagnolet enjambant la route. Le phénomène a mobilisé un volume dont l’ordre de grandeur est estimé à près d’une cinquantaine de m³. L’éboulement s’est traduit par le décrochement d’un compartiment rocheux de près de 11 m de longueur principale, sur 3 m de hauteur moyenne environ, et sur une largeur moyenne de l’ordre de 1,50 m. En chutant sur la chaussée, le compartiment s’est fracturé en plusieurs éléments dont le plus volumineux avoisine 25 m³.

La masse éboulée a recouvert la quasi-totalité de la chaussée, sans faire de victime.

Eboulement du 06/02/2021 sur la RD48, à hauteur du Château de Bagnolet, Cognac (©BRGM)

Eboulement du 06/02/2021 sur la RD48, à hauteur du Château de Bagnolet, Cognac (©BRGM)

Vue de l’éboulement du 06/02/21 à Cognac, depuis la passerelle du Château de Bagnolet enjambant la RD48 (©BRGM)

Le talus est constitué de calcaires massifs datant du Cénomanien supérieur. Sur la zone impactée et plus largement dans le secteur, la partie inférieure du talus était confortée par des maçonneries d’apparence plus ou moins ancienne pouvant avoir été mis en œuvre pour fermer des sous-cavages présents en partie basse de talus et ainsi pour contrer l’érosion différentielle dans des niveaux de moindre tenue.

L’expertise du BRGM a montré que l’éboulement correspondait vraisemblablement à la rupture d’un compartiment fracturé dont les conditions de stabilité ont probablement été minorées par les pluies du début d’année 2021 et sous l’effet d’autre part des coups de vents de ces dernières semaines (effet balancier transmis par le système racinaire).

 

Pour aller plus loin :

L’observatoire régional des risques Nouvelle-Aquitaine offre la possibilité de visualiser les événements « risques naturels » de Nouvelle-Aquitaine