Risques – Nouvelle-Aquitaine : il y a 41 ans, d’importantes inondations par ruissellement urbain touchaient l’agglomération de Bordeaux (31/05/1982)

Evènements du territoire, Mémoire des évènements, Risques naturels

31/05/2023

Dans le cadre l’Observatoire Régional sur les Risques de la Nouvelle Aquitaine (ORRNA), le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) élabore des fiches sur des évènements inondations « remarquables ».
Cette fiche met en lumière l’aspect remarquable de l’évènement inondation par ruissellement du 31/05/1982 sur Bordeaux.

De violents orages d’une intensité exceptionnelle, d’une occurrence proche d’un évènement centennal, ont causé le 31/05/1982 dans l’agglomération Bordelaise, des débordements de ruisseaux et du système d’assainissement pluvial. Ces évènements ont eu lieu précisément sur les communes de Saint-Médard-en-Jalles, Le Haillan, Mérignac, Bordeaux Quartier Caudéran, Le Bouscat, Bruges.

Des dégâts relativement importants sont à déplorer sur l’ensemble du territoire impacté.

 

Localisation et présentation du secteur impacté

Le territoire impacté recouvre l’agglomération Bordelaise (appelée Bordeaux Métropole depuis le 01/01/2015) et particulièrement la commune de Bordeaux, d’une surface de 49,36 Km2 et 250 000 habitants (Carte 1 : Secteur concerné).

Bordeaux Métropole regroupe 28 communes sur une superficie de 57 000 hectares réparties sur les deux rives de la Garonne. Elle compte actuellement 749 595 habitants autour de sa ville centre, Bordeaux (243 626 habitants).

Carte 1 : Secteur concerné [Source : https://www.actualitix.com/carte-gironde.html

 

Contexte hydrologique et pluviométrique du bassin versant

Caractéristiques du bassin versant concerné

Le territoire impacté se trouve dans une vaste cuvette dissymétrique séparée en 2 par le fleuve de la Garonne.

Carte 2 : Cuvette de l’agglomération bordelaise [Source : Schéma_Directeur_d’Assainissement_de_Bordeaux_Métropole_Période 2017–2030]

 

Ce territoire est vulnérable au risque inondation par ruissellement pluvial notamment dû à la conjonction de 4 facteurs :

  • Facteur Géographique :

L’agglomération bordelaise reçoit en fait les eaux d’un bassin versant de forme hémicycle faisant une surface de 90 000 hectares. Bordeaux dispose d’une topographie en amphithéâtre assez pénalisante avec des terrains à faible pente sur la rive gauche (pentes de 3 mm/m) et une plaine alluviale endiguée par des coteaux qui surplombent le fleuve sur la rive droite (Carte 3 : Topographie de la rive gauche de la Garonne). Bien qu’il y ait quelques collines en rive gauche, l’altitude moyenne de la rive gauche reste faible entre 1 m NGF et 42 m NGF. Ces plaines sont formées de sédiments et le sous-sol est principalement composé de gravier. L’ouest de l’agglomération bordelaise empiète sur la plaine sableuse des Landes. Les sols y sont plus maigres, perméables à l’eau et stockent facilement la chaleur.

Carte 3 : Topographie de la rive gauche de la Garonne [Source : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Topographie_de_bordeaux.jpg]

 

  • Facteur Hydrographique et des bassins versants :

Sur ce territoire, la Garonne est l’exutoire naturel de plus d’une centaine de cours d’eau, ruisseaux, esteys ou Jalles qui sillonnent le territoire Bordelais. Ces petits affluents recueillent les eaux d’une surface de 90 000 Ha, soit une superficie largement supérieure à celle de l’agglomération Bordelaise proprement dite de 55 000 Ha. L’agglomération bordelaise en aval subit les conséquences des évènements pluvieux sur ces bassins versants amonts.

La carte 4 ci-après présente les cours d’eau principaux sur le territoire de l’agglomération Bordelaise.

Carte 4 : Hydrographie générale de l’agglomération bordelaise [Source : Schéma_Directeur_d’Assainissement_de_Bordeaux_Métropole_Période 2017–2030]

 

Les villes de Saint-Médard-en-Jalles, Le Haillan, Mérignac, Bordeaux Quartier Caudéran, Le Bouscat, Bruges, impactées par l’évènement pluvieux du 31/05/1982, font partie intégrante du bassin versant de la Jalle, cours d’eau affluent rive gauche de la Garonne.

La topographie de ce bassin versant est en cuvette avec des terrains à faible pente jusqu’à la confluence avec la Garonne (Carte 5 : Topographie du bassin versant de la Jalle).

 

Carte 5 : Topographie du bassin versant de la Jalle [Source : https://www.researchgate.net/figure/Le-bassin-versant-de-la-Jalle-de-Blanquefort-dans-le-Sud-Ouest-de-la-France-pres-de_fig1_319250489]

 

  • Facteur Fluvio-Maritime :

Autre facteur pénalisant, la Garonne. Dans sa traversée de l’agglomération, le fleuve subit l’influence des marées faisant varier son niveau au maximum de 7 mètres (différence entre les plus hautes marées hautes et les plus basses marées basses) ; ce qui implique une variation d’exutoire importante en cas de pluie. Près de 13 500 hectares, situés en dessous des Plus Hautes Eaux de la Garonne, sont protégés par des digues, ce qui interdit leur assainissement pluvial gravitaire à marée haute.

Lorsque les eaux de la Garonne sont hautes, des inondations peuvent survenir et rendre d’autant plus difficile l’évacuation des eaux de la cuvette.

Dans le cas du phénomène pluvieux du 31/05/1982, c’est le bassin versant de la Jalle qui a intercepté les eaux pluviales qui se sont par la suite évacuées dans la Garonne.

 

  • Facteur Urbain :

Sur le début du 20ème siècle, Bordeaux a connu un lent accroissement de son urbanisation. Un peu plus tard, la crise de 1929 freine l’expansion et le développement économique de la ville.

Afin d’atténuer les conséquences délétères de cette crise, le maire de Bordeaux, Adrien Marquet, a adopté en 1930, un important programme d’urbanisme appelé Plan Marquet. Celui-ci a redonné à la ville une nouvelle impulsion pour son développement urbanistique. De nouveaux équipements publics et aménagements de taille ont vu le jour et contribué à l’urbanisation de la cité : la Bourse du Travail, la piscine Judaïque, le stade Lescure et d’autres aménagements urbains.

A partir des années 1950, l’accélération de l’urbanisation a provoqué une grande consommation d’espaces de la ville avec le déploiement de l’habitat individuel, des échoppes et des voiries. A partir de cette même période, plusieurs grands aménagements ont été réalisés comme le quartier du grand parc, le quartier du lac, le quartier du mériadeck et le développement des domaines universitaires de Talence Pessac et Gradignan.

L’urbanisation s’est développée autour du Port de Bordeaux de façon concentrique depuis la Garonne (Carte 6 : Urbanisation autour du port de Bordeaux à partir de 1840). Progressivement,  l’aire Bordelaise s’est étendue de la partie avale jusqu’à la partie amont des cours d’eau qui traversent la zone urbaine (Carte 7 : Développement de l’urbanisation sur l’aire Bordelaise).

 

Carte 6 : Urbanisation autour du port de Bordeaux à partir de 1840 [Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Bordeaux#/media/Fichier:Bordeaux_1840.jpg]

 

Carte 7 : Développement de l’urbanisation sur l’aire Bordelaise [Source : https://cmap.comersis.com/carte-communes-de-la-Metropole-de-Bordeaux-cmztfau806f.html]

 

Enfin, les premiers grands ouvrages d’assainissement, créés à la fin du 19ème siècle, ont donc été saturés au fil de l’urbanisation accélérée des communes périphériques. Cet étalement urbain a donc conduit à un accroissement des contraintes d’assainissement pluvial, notamment avec de fortes imperméabilisations de surfaces et des longueurs de réseaux très importantes.

 

La pluviométrie

Les villes de Saint-Médard-en-Jalles, Le Haillan, Mérignac, Bordeaux (Quartier Caudéran), Le Bouscat et Bruges délimitent le secteur impacté par l’évènement pluvieux du 31/05/1982.

Nous proposons de retenir la commune de Bordeaux située au centre du secteur impacté pour donner un aperçu de la pluviométrie.

Bordeaux possède un climat océanique chaud sans saison sèche selon la classification de Köppen-Geiger. Bordeaux est une ville avec une pluviométrie importante. Même dans le mois le plus sec il y a beaucoup de pluie.

On peut établir un aperçu des précipitations sur une période d’observation depuis les années 1970 jusqu’à aujourd’hui. Sur l’année, la température moyenne annuelle en Gironde varie de 5 à 7 °C en janvier et de 19 à 21 °C en été.  Le total annuel des précipitations est en moyenne de 850 à 900 mm.

A partir des données de la station météorologique de Bordeaux Mérignac, un diagramme climatique est élaboré en faisant apparaître la pluviométrie et la température annuelle.

 

Illustration 1 : Diagramme climatique de 1970 à aujourd’hui [Source : https://planificateur.a-contresens.net/europe/france/nouvelle_aquitaine/bordeaux/3031582.html]

 

La lecture du diagramme ci-dessus montre que la pluviométrie se caractérise par des hauteurs mensuelles d’environ 100 mm en automne et 60 mm en été sous la forme de gros orages qui peuvent être à l’origine d’inondations importantes.

Pour contextualiser le phénomène du 31/05/1982, il est tombé sur une durée de 02h30 une hauteur d’environ 100 mm ; ce qui correspond à l’équivalent d’une hauteur d’eau mensuelle en automne.

 

Évènements historiques passés

Le tableau suivant dresse la liste des évènements historiques majeurs de crues ainsi que les Arrêtés de catastrophes naturelles identifiés sur l’agglomération Bordelaise.

 

Date de l’évènement Type de catastrophe Arrêté CATNAT Description de l’évènement (données disponibles)
03/02/1952 Inondation et coulée de boue OUI Fortes pluies persistantes qui entraînent de graves inondations pendant 5 jours.
30/12/1899 Inondation et coulée de boue (phénomène ruissellement) OUI Violent orage qui entraîne des inondations.
30/12/1899 Inondation et coulée de boue (phénomène ruissellement) OUI Inondations catastrophiques suite à des orages intenses (intensité moyenne de 81 mm en une heure) : caves, sous-sols et rez-de-chaussée envahis par des flots impressionnants d’eau). Un total de 10 communes fut déclaré sinistrées.
16/07/1983 Inondation et coulée de boue (phénomène ruissellement) OUI
09/08/1983 Inondation et coulée de boue (phénomène ruissellement) OUI
23/09/1986 Inondation et coulée de boue (phénomène ruissellement) OUI
01/09/1987 Inondation et coulée de boue (phénomène ruissellement) OUI
11/02/1990 Inondation et coulée de boue (phénomène ruissellement) OUI
15/09/1990 Inondation et coulée de boue (phénomène ruissellement) OUI
26/07/2013 Inondation et coulée de boue (phénomène ruissellement) OUI Orage intense et violent qui a frappé une grande partie de la Gironde. Des inondations locales très marquées sont à déplorer. Sur Talence, des centaines de caves, garages et maisons ont été inondées malgré les dispositions de lutte contre les inondations.
26/05/2018 Inondation et coulée de boue (phénomène ruissellement) OUI De fortes averses, rafales de vent, éclair et grêle ont frappé le département de la Gironde. On relève une intensité pluviométrique de 45 mm en 03h et 22 mm en 6 minutes ; ceci place le phénomène avec une période de retour estimée à 30 ans. Sur Bordeaux des routes inondées, des caves inondées, des fuites de toitures, etc…

Tableau 1 : Liste des évènements historiques majeurs et arrêtés CATNAT sur Bordeaux et Talence

 

Description du phénomène du 31/05/1982

Dans la nuit du lundi 31 mai au mardi 1er juin 1982,  de 20h00 et jusque vers 22h30, un violent orage a déversé des trombes d’eau sur Bordeaux et son agglomération, précisément sur les communes de Saint-Médard-en-Jalles, Le Haillan, Mérignac, Bordeaux Quartier Caudéran, Le Bouscat, Bruges.

Les 26 pluviographes de Bordeaux Métropole ont annoncé des valeurs remarquables.

En 7 heures,  de 20 h 40 légales le 31 mai à 3 h 40 le 1er avril, il a été relevé des intensités remarquables :

  • 60 millimètres en 1 h 30 à Bordeaux Quartier Caudéran,
  • 73 mm en 1 h 30 à Bordeaux Quartier Bourran ;
  • 105 mm à Bordeaux-Paulin dont 83 mm en 1 h 05, entre 20 h 40 et 21 h 45.

Il est tombé sur une durée de 02h30 l’équivalent d’une hauteur mensuelle pour un mois d’automne ; ceci correspond à un phénomène d’une période de retour proche d’un évènement centennal.

La carte 8 ci-dessous montre la quantité de pluie en 24h entre le 31/05/1982 (06h00) et le 01/06/1982 (06h00).

Carte 8 : Quantité de pluie sur 24h [Source : http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/IMG/sipex_cartes_plus/1982_05_31_1J_zoom_dep33.pdf]

 

Lors du phénomène pluvieux du 31/05/1982 au 01/06/1982, les principaux ruisseaux du territoire sont entrés en crue comme le Limancet, le Peugue, la Devèze et le Caudéran, qui ont provoqué des zones inondées en zone urbaine.

Les fortes précipitations ont provoqué aussi des débordements du réseau d’assainissement pluvial engendrant des inondations par ruissellement très marquées dans de nombreux quartiers.

Les zones les plus touchées par ce phénomène ont été, pour Bordeaux, les quartiers de Caudéran, St-Augustin, Mondésir, mais aussi Le Bouscat, Eysines, le centre de Mérignac et Le Haillan.

Dans la partie centrale de Bordeaux, le système d’assainissement était à dominante unitaire dans les années 1980 et ce phénomène a aussi engendré des remontées d’égouts.

 

Dommages avérés de l’évènement du 31/05/1982

Après ces fortes inondations par ruissellement, le bilan s’avère relativement lourd avec des dégâts catastrophiques sur Bordeaux mais aussi d’autres communes comme Mérignac.

De nombreux dégâts ont été recensés sur le territoire de l’aire Bordelaise. Parmi les dégâts les plus lourds, on peut relever notamment :

  • Sur Bordeaux :
    • 600 caves ont été inondées sur Bordeaux durant 3 jours,
    • 1500 familles bordelaises sinistrées : aucun blessé n’est à déplorer, mais les dégâts chez les particuliers ont représenté des sommes colossales, certains ayant tout perdu de leurs biens personnels.
    • 70 sauvetages réalisés en embarcations par les sapeurs-pompiers dans les rues de Marseille et de Caudéran, où le niveau de l’eau est monté à plus de 2 mètre au-dessus de la chaussée,
    • de nombreuses rues deviennent impraticables : des voitures et parfois même des bus, immobilisés avec les moteurs noyés. Dans certaines rues, comme rue d’Ausone et rue Georges-Mandel, des dizaines de voitures sont emportées par les flots,
    • aux alentours de Bordeaux, des dizaines d’entreprises ont fait appel le lendemain aux sapeurs-pompiers pour assécher les locaux afin de pouvoir reprendre le travail.

 

  • Sur Mérignac :
    • il est enregistré 27 mm d’eau, en l’espace de 2 heures : ceci provoque la formation d’un « lac » de 300 mètres de long à la cité des Pins

 

En réponse à ce phénomène exceptionnel, dès le 2 juin 1982, le préfet prend un arrêté pour déclarer des communes sinistrées à ces inondations. Cet arrêté a concerné le périmètre des communes de Bordeaux, Ambarès, Blanquefort, Le Haillan et Saint-Médard-en-Jalles avec les cours d’eau concernés de la Jalle, du Limancet, de la Devèze, de la Peugue et du Caudéran.

 

Des mesures prises au lendemain de la catastrophe

Le phénomène pluvieux du 31/05/1982 a profondément marqué les esprits et cette catastrophe a précipité une prise de conscience collective du retard en matière d’assainissement et a poussé les pouvoirs publics à remédier à ce problème.

C’est pourquoi, les élus de la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB) se réunirent exceptionnellement le 18 juin 1982 pour :

  • définir une stratégie de lutte contre les inondations,
  • adopter un certain nombre de mesures réglementaires visant à mieux maîtriser les conséquences de l’urbanisation.

 

Stratégie de lutte contre les inondations

Suite aux inondations du 31/05/1982, la réponse politique fût d’assurer la gestion d’un certain niveau de risque. C’est pourquoi la collectivité a dû déterminer un niveau de risque acceptable et trouver ainsi le meilleur compromis entre les inondations à éviter et les travaux techniquement et surtout financièrement réalisables.  Pour atteindre, l’optimum du rapport efficacité/ coût, c’est la pluie du 02/06/1982 qui a été retenue comme pluie de référence par la CUB pour dimensionner les ouvrages de gestion des eaux pluviales.

 

Mesures réglementaires de maîtrise de l’urbanisation

La CUB a adopté dès 1982 une première réglementation qui impose aux aménageurs de compenser l’imperméabilisation provoquée par leurs constructions en réalisant des équipements permettant de stocker, retarder et limiter l’écoulement des eaux de pluie. Les études amenèrent par la suite à prendre en considération un débit de rejet autorisé maximum de 3L/ha/s pour une pluie décennale et pour des petits bassins versants.

En ce sens, la CUB a mené une politique de gestion des eaux pluviales qui s’est orientée dans un premier temps vers la mise en place de solutions compensatoires sur tous types de structures (parkings, lotissements, bâtiments publics,…).

Par la suite, la politique de la CUB a évolué, cherchant à concevoir et développer de nouvelles techniques alternatives. L’objectif initial était d’éviter l’infiltration en raison d’une méconnaissance du risque de pollution. Puis, progressivement l’infiltration a été recommandée et aujourd’hui, le but est de favoriser la réalimentation des nappes et ne mettre en œuvre que des solutions essentiellement infiltrantes pour éviter tout transfert de pollution.

Par ailleurs, la CUB a adopté en mars 1991 une  gestion dynamique des réseaux d’assainissement assurée par le centre de télécontrôle RAMSES. Celui-ci a été conçu précisément pour lutter contre les inondations et la dépollution des eaux pluviales par temps de pluie en optimisant la gestion de flux en temps réel et en utilisant au mieux la capacité de stockage des ouvrages existants.

 

On peut évoquer les principaux évènements au sein de la CUB en matière de gestion des inondations et des eaux pluviales :

  • 1968 : création de la CUB avec 27 communes
  • 31/05/1982 et 02/06/1982 : évènements orageux catastrophiques
  • 02/06/1982 : Arrêté de déclaration des communes sinistrées
  • 18/06/1982 : adoption par le Conseil de Communauté de mesures réglementaires pour maîtriser les conséquences de l’urbanisation ; débit spécifique de rejet autorisé fixé à 3L/ha/s
  • 1984 : intégration au Règlement d’Assainissement d’une limitation des débits rejetés au réseau par les solutions compensatoires
  • 1982-1987 : mise en œuvre d’une centaine de techniques alternatives privées
  • 1986 : aménagements expérimentaux pour promouvoir une nouvelle conception des techniques alternatives
  • 1988 : dispositions réglementaires de 1984 reprises dans l’article 4 du règlement du Plan d’Occupation des Sols
  • 1991 : gestion dynamique des réseaux d’assainissement assurée par le centre de télécontrôle RAMSES
  • 28/01/2005 : adoption du Schéma Directeur des Eaux Pluviales par le Conseil de Communauté (tranche 2006-2008)
  • 21/07/2006 et 18/01/2008 : vis-à-vis du CGCT, la CUB définit dans le RA et PLU des prescriptions pour assurer la maîtrise des débits et écoulements des EP
  • depuis le 19/12/2008 : adoption du SDEP par le Conseil de Communauté (tranche 2009-2013)

 

Illustrations

Extrait d’article du Sud-Ouest du 01/06/1982

Image 1 : Rues inondées à Bordeaux [Source : https://www.sudouest.fr/2017/06/02/juin-1982-orages-o-desespoir-3497922-2774.php]

 

Éléments bibliographiques

[1] Étude technico-économique de la gestion des eaux pluviales urbaines et des modalités de son financement / étude de cas sur la Communauté Urbaine de Bordeaux / CEREMA DterSO / Aout 2014

[2] https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Topographie_de_bordeaux.jpg

[3] https://planificateur.a-contresens.net/europe/france/nouvelle_aquitaine/bordeaux/3031582.html

[4] http://www.georisques.gouv.fr

[5] https://www.sudouest.fr/2017/06/02/juin-1982-orages-o-desespoir-3497922-2774.php

[6] http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Violent-orage-sur-Bordeaux.html

[7] https://www.securitasdirect.fr/article/talence-pres-de-bordeaux-le-maire-souhaite-de-nouveaux-projets-pour-prevoir-le-risque-d

[8] http://wiklimat.developpement-durable.gouv.fr/index.php/Historique_des_principales_inondations_de_la_Gironde

[9] https://memoiresdescatastrophes.org

[10] https://www.persee.fr/doc/rgpso_1276-4930_1999_num_4_1_2707

[11] https://www.sudouest.fr/2013/02/13/chronologie-quand-la-garonne-inonde-la-gironde-et-bordeaux-964710-4971.php

[12] https://www.sudouest.fr/2017/06/02/juin-1982-orages-o-desespoir-3497922-2774.php

[13] https://www.actualitix.com/carte-gironde.html

[14] Schéma Directeur d’Assainissement de Bordeaux Métropole sur la période 2017 – 2030 – Bordeaux Métropole – Version du 18/04/2018

[15]  https://www.researchgate.net/figure/Le-bassin-versant-de-la-Jalle-de-Blanquefort-dans-le-Sud-Ouest-de-la-France-pres-de_fig1_319250489